Un immobilier spécifique
Il est habituel d’entendre parler du marché immobilier comme étant un ensemble homogène. Cependant, il s’agit d’une idée reçue ne correspondant pas à la réalité du terrain. Ainsi, il convient plutôt de parler de marchés immobiliers pluriels qui répondent à des logiques économiques, démographiques et sociales particulières.
Les ventes de biens immobiliers à un euro sortent du champ du marché classique. Il s’agit d’initiatives locales visant avant tout à résoudre une problématique de vacance immobilière.
Des zones généralement peu attractives
Ces biens se concentrent dans des territoires confrontés à une démographie déclinante ou dans des zones économiquement peu attractives. La demande immobilière y est structurellement faible. Les conséquences de cette désaffection sont diverses :
très peu de constructions neuves, vieillissement et dégradation du bâti existant, nombreux biens inoccupés.
Ces biens immobiliers sont des biens dits « sans maître » (ou vacants) qui se sont retrouvés dans le domaine public (mairies, HLM…) pour différentes raisons.
Les municipalités à l’origine de ces projets de vente ont la volonté de réinstaller des habitants dans les zones concernées et de redonner vie à ces quartiers délaissés.
Le coût de possession immobilier
La propriété d’un bien immobilier génère des coûts annuels récurrents appelés les « coûts de possession ».
Au-delà de la dégradation naturelle du bien qui peut être difficile à valoriser mais qui est réelle (et coûteuse), le poste les plus connu et redouté est la taxe foncière.
La remise sur le marché de ces biens, même à l’euro symbolique, s’explique par la volonté du propriétaire public de se délester de ces coûts de possession. C’est dans l’intérêt bien compris de la municipalité qu’un nouveau propriétaire occupe les lieux plutôt que de les laisser vacants.
Les ventes à un euro apparaissent ainsi comme une des seules alternatives à la destruction inévitable de ces biens laissés à l’abandon.
Un cahier des charges à respecter
Les biens vendus à un euro sont destinés à être la résidence principale du futur acquéreur. L’immobilier locatif est exclu du dispositif.
Les mairies vendeuses ne laissent pas le futur propriétaire des lieux s’y installer sans contrepartie. En effet, les biens à un euro sont des...cliquez ici pour lire la suite de l’article gratuitement sur le Journal du Village des Notaires.
Axel Masson
Village de la Justice - Experts du Patrimoine