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La conjoncture immobilière à fin mars 2025 : des éclaircies avant une vraie reprise ?

La conjoncture immobilière à fin mars 2025 : des éclaircies avant une vraie reprise ?

Au terme du premier trimestre 2025, le baromètre mensuel LPI-IAD des prix immobiliers montre un frémissement des prix et du volume de transactions immobilières tant pour le neuf que pour l’ancien. Néanmoins, les dynamiques territoriales restent différenciées. Le marché immobilier est-il sur le point de sortir de sa torpeur ? Voici les principaux points-clés à retenir.

Le baromètre mensuel des prix immobiliers LPI-IAD

L’association « Les Prix Immobiliers » a été créée en décembre 2009 pour développer un observatoire statistique des ventes de logements anciens et neufs fournissant aux différents acteurs du monde immobilier un outil de connaissance précis des marchés.

BNP Paribas Residentiel CHH, Crédit Logement, Crédit Mutuel, Groupe BPCE, Iad, La Banque Postale et Sogeprom sont les membres actuels de l’association.

Stabilisation des prix dans le neuf et dans l’ancien

Source : baromètre LPI-IAD mars 2025

Sur le 1er trimestre 2025, le prix moyen des biens immobiliers neufs s’affiche à 4 525 euros/m², en hausse de 2,5 %. Toutefois, sur un an les prix restent toujours légèrement orientés à la baisse.

Après des années très difficiles, le baromètre montre que les ventes de logements neufs se redressent depuis le milieu de l’année 2024, tant pour les maisons que pour les appartements.

La demande est soutenue par la baisse des taux d’intérêt qui, en solvabilisant les projets, fait progressivement revenir les acheteurs sur le marché. Les récentes mesures de soutien au secteur prises par les pouvoirs publics, et notamment l’extension du prêt à taux zéro, devraient aussi contribuer à la hausse de la demande sur ce segment.

Dans l’ancien, les prix affichés par les vendeurs se redressent nettement tant pour les maisons que pour les appartements. La pénurie apparente de biens a poussé les vendeurs à revoir leurs prétentions de prix à la hausse. Cependant, les prix signés chez le notaire restent stables, ce qui signifie que les marges de négociation des prix augmentent.

Évolution des prix à Paris, Lyon et Marseille

Dans la capitale, les prix frémissent après avoir diminué de manière continue depuis 2021. À la fin du 1er trimestre, les prix moyens à Paris atteignent 10 933 euros/m², soit une hausse de 2,4 % sur la période.

Après avoir fortement monté jusqu’en 2022 (+50 % depuis 2012), Lyon voit encore ses prix s’affaisser avec un prix moyen qui s’élève à 4 519 euros/m² en diminution de 0,7 %.

Marseille a quant à elle atteint son pic de prix en 2023. Depuis, les prix se stabilisent dans la cité phocéenne : le prix moyen au m² atteint 3 325 euros/m² en baisse de 2 %.

Forte hausse des marges de négociation

C’est le phénomène marquant mentionné par le baromètre de mars 2025 : les marges de négociation atteignent leur plus haut niveau depuis 2010.

Le baromètre définit la marge de négociation comme la « mesure de la variation relative entre le prix affiché à la prise de mandat et le prix signé chez le notaire ». Elle évalue mensuellement les conditions dans lesquelles les négociations ont permis de parvenir à un accord définitif sur les prix de ventes des biens. Elle mesure ainsi l’intensité des tensions entre l’offre et la demande.

En mars 2025, les marges de négociations se sont élevées à 8,6 % pour les maisons et 7,6 % pour les appartements. Pour le marché pris dans sa globalité, ces marges de négociation ont augmenté de 15 % en un an.

Retournement de tendance en vue ?

Michel Mouillard, porte-parole du baromètre, indique que « les prix des logements anciens progressent maintenant dans 46 % des villes de plus de 40 000 habitants ». Il souligne que « les prix affichés ont cru de 1,5 % sur les trois derniers mois pour les appartements et de 1,9 % pour les maisons. En outre, après un mois de janvier placé sous le signe des hésitations de la demande, les ventes de logements anciens se sont ressaisies en février. D’ailleurs, l’activité s’accroît maintenant de 4,2 % sur un an ».

En parallèle, le crédit immobilier semble repartir ce qui est plutôt de bon augure pour le redémarrage du marché immobilier. De bonnes nouvelles en somme pour un marché qui souffre depuis de nombreux mois. Ces tendances bien que positives demeurent en effet fragiles. Les prochaines statistiques notariales devraient permettre de savoir si le marché est définitivement sorti de sa torpeur.

Pour aller plus loin :
Consulter le baromètre des prix immobiliers LPI-IAD mars 2025.

Baromètre des prix LPI-IAD Mars 2025

  • La conjoncture immobilière à fin mars 2025 : des éclaircies avant une vraie reprise ?

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