Contexte
Le Consortium des Bureaux en France (CBF)
Le CBF regroupe en son sein La foncière de Transformation immobilière, LinkCity et La place de l’immobilier. Cette alliance permet de mettre en commun des compétences et des ressources pour répondre à des appels d’offres de grande envergure, tout en partageant les risques et les coûts.
La Foncière de Transformation Immobilière (FTI)
La Foncière de Transformation Immobilière (FTI) se spécialise dans la réhabilitation et la reconversion des bâtiments existants pour les adapter aux besoins contemporains. Elle transforme des bureaux obsolètes en logements ou des friches industrielles en espaces commerciaux, contribuant ainsi à l’optimisation du foncier, au renouvellement urbain et à la valorisation du patrimoine immobilier. Katelle Le Guillou, directrice générale de la FTI, résume cet engagement :
« Notre contribution, en tant qu’acteur de la transformation d’actifs tertiaires vacants et obsolètes, vise à fiabiliser le retraitement des données grâce à une expertise terrain aguerrie et une écoute active des besoins des territoires ».
À lire : La Foncière de Transformation Immobilière au service de la réversibilité immobilière
Le marché des bureaux : comprendre ses transformations et ses défis
En 2024, utilisant une méthode scientifique unique pour analyser le parc de bureaux français à l’échelle nationale, le CBF a quantifié ce parc à 173 millions de mètres carrés, répartis en trois typologies de propriétaires :
- 37 millions de m² de parc public non-marchand (État et collectivités) ;
- 47 millions de m² de parc privé non-marchand (propriétaires occupants) ;
- 89 millions de m² de parc marchand (propriétaires bailleurs).
Par ailleurs, en France, plus de 9 millions de mètres carrés de bureaux sont disponibles, dont 5,2 millions en Île-de-France et 4 millions en régions. Parmi eux, 2 millions de mètres carrés sont des friches, répartis entre 0,8 million en régions et 1,2 million en Île-de-France. Si ces friches étaient converties en logements, elles pourraient accueillir environ 53 000 habitants, offrant ainsi une solution partielle à la crise actuelle du logement.
Les causes du développement de ces friches sont multifactorielles : télétravail, décret tertiaire, vacance accrue d’immeubles de bureau, crise du logement, Zéro artificialisation nette (ZAN).
Selon les termes du CBF, tous ces sujets ont placé le devenir du parc de bureau français au cœur des préoccupations des acteurs de la fabrique de la ville. Autant de mètres carrés dont le potentiel reste aujourd’hui inexploité et méconnu.
Source : Foncière de Transformation Immobilière.
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Réhabilitation des bureaux inoccupés : enjeux et opportunités
La reconversion des bureaux inoccupés en logements présente plusieurs avantages environnementaux [1] : réduction de l’empreinte carbone, préservation des ressources et lutte contre l’étalement urbain. Toutefois, cette transformation pose également des défis techniques et financiers. Les espaces doivent être adaptés pour répondre aux normes résidentielles, ce qui implique des travaux de rénovation coûteux (isolation, mise à jour des infrastructures, gestion des déchets), parfois plus chers qu’une construction neuve. Pour les collectivités, la reconversion peut être un investissement à long terme, revitalisant les quartiers et optimisant l’utilisation de l’espace urbain.
Malgré un coût initial plus élevé, la reconversion des bureaux vacants présente des avantages écologiques et sociaux durables. Des subventions et aides publiques peuvent également alléger une partie des coûts, rendant cette approche plus viable à moyen et long terme.
Notes :
Christian-Olivier Kajabika
Rédaction des Experts du Patrimoine (Village des Notaires)