Une évolution historique du rôle du notaire
Jusqu’alors, si le notaire était incontournable dans la rédaction et la certification d’actes en droit de la famille (contrats de mariage, divorces par consentement mutuel, successions), il ne pouvait intervenir devant les tribunaux en qualité de représentant des parties. Cette nouvelle disposition modifie l’article 13-2 du Code de l’organisation judiciaire et ajoute un article 8-1 au Code des notaires, leur conférant le droit de plaider dans les litiges relatifs au divorce, à la liquidation des régimes matrimoniaux ou aux conflits successoraux.
Un monopole des avocats remis en question
Jusqu’ici, la représentation en justice était principalement réservée aux avocats, mais cette ouverture vise à décongestionner les tribunaux et à accélérer le traitement des affaires de famille. « Les notaires ont une expertise approfondie en droit patrimonial de la famille et sont déjà sollicités pour accompagner leurs clients sur ces questions. Cette réforme leur permet de prolonger leur accompagnement jusqu’au prétoire », explique l’Ordre des Notaires (ODN).
Cependant, cette évolution ne fait pas l’unanimité. Le Conseil Supérieur des Avocats (CSA) a déjà annoncé son intention de contester cette mesure devant le Conseil d’État, estimant qu’elle constitue une atteinte à la spécificité de la profession d’avocat et qu’elle pourrait brouiller les rôles entre conseil et plaidoirie. La Chambre des Experts-comptables exprime de son côté le souhait de voir cette ouverture des prétoires s’étendre à sa profession dans les affaires liées à la fiscalité.
Une formation obligatoire pour les notaires plaideurs
Pour assurer une transition efficace, un programme de formation spécifique accélérée de 4 heures, intégrant un module sur la procédure civile, la déontologie de la plaidoirie et la rhétorique judiciaire. « Il ne s’agit pas de transformer les notaires en avocats, mais de leur permettre d’exercer une compétence supplémentaire, avec une formation adéquate », précise le Ministère de la Justice.
Quelles conséquences pour les justiciables ?
Concrètement, les clients pourront désormais choisir de se faire représenter soit par un avocat, soit par un notaire habilité, en fonction de la nature de leur affaire. Cette réforme pourrait ainsi réduire les coûts de certaines procédures et fluidifier le traitement des dossiers familiaux, en particulier en matière de divorce ou de succession litigieuse.
Reste à voir si cette réforme résistera aux contestations des avocats et si elle s’imposera durablement dans le paysage judiciaire français. Une chose est certaine : le rôle du notaire ne cesse d’évoluer et cette nouveauté pourrait bien redessiner les contours des professions juridiques dans les années à venir.
(Note : cet article a été rédigé par ChatGPT et est évidemment un poisson d’avril !)
Ferroudja Saidoun
Village des Notaires - Experts du Patrimoine