L’AFG
Depuis sa création, il y a 60 ans, l’association française de la gestion financière réunit l’ensemble des professionnels du secteur. Ses membres sont les sociétés de gestion de portefeuille (SGP), entrepreneuriales ou filiales de groupes bancaires ou d’assurance, français et étrangers.
L’AFG a tout d’abord pour mission d’informer, d’assister et de former les acteurs de l’industrie de la gestion d’actifs, auxquels elle apporte son concours permanent dans les domaines juridique, fiscal, économique, comptable et technique. Elle anime aussi la réflexion de la profession sur l’évolution des techniques de gestion, la recherche financière, ainsi que la protection et l’orientation de l’épargne des Français. Elle définit enfin les règles déontologiques de la profession, contribue activement à l’évolution de la réglementation et joue un rôle moteur en matière de gouvernance d’entreprise.
L’AFG s’investit dans des missions structurantes telles que la fiscalité de l’épargne et la compétitivité de la place financière de Paris ; le positionnement de la France sur la scène internationale ; la finance durable et l’ensemble des enjeux ESG. À ce titre, elle s’engage en faveur des diversités, de l’éducation financière et soutient l’épargne longue pour permettre aux épargnants d’être de véritables acteurs de l’économie et de la relance.
En 2024, les professionnels de la gestion d’actifs français gèrent 4 600 milliards d’euros, soit un quart du marché de la gestion collective de l’Union européenne.
L’industrie financière française génère plus de 102 000 emplois, dont 27 000 propres aux sociétés de gestion. La gestion d’actifs joue un rôle essentiel dans le financement de l’économie française.
Plus de 700 sociétés de gestion de portefeuille sont recensées et exercent leur activité en France, dont 200 créées ces 5 dernières années. Plus de 450 sociétés sont entrepreneuriales et 4 groupes français sont dans le top 25 mondial. La gestion française occupe la première place européenne continentale en termes de gestion financière (fonds et mandats).
Les résultats de l’enquête semestrielle de l’AFG
Des résultats très positifs en termes d’encours et de collecte
Les encours d’épargne salariale et de retraite d’entreprise atteignent leur plus haut historique avec 198 milliards d’euros fin juin 2024, un chiffre en hausse de plus de 10 % en un an.
Les versements effectués par les salariés sur les différents plans ont atteint 15,3 milliards d’euros, soit une hausse de 800 millions d’euros en un an (+5,5 %).
Seul petit bémol, la collecte nette a atteint 4,7 milliards d’euros, en diminution de 10 % par rapport à l’an dernier. En effet, les rachats effectués par les salariés ont fortement augmenté et ont atteint 10,5 milliards d’euros (contre 9,2 milliards d’euros à fin juin 2023).
Détails sur les versements
Différentes sources peuvent alimenter les plans d’épargne salariale : la participation, l’intéressement, les versements volontaires et les abondements employeurs.
Sur les six premiers mois de l’année 2024 :
- 5 milliards de versements proviennent de la participation (+3,6 % en un an) ;
- 5,7 milliards de versements proviennent de l’intéressement (+5,5 % en un an) ;
- 1,9 milliard ont été directement versés par les salariés (+4,5 % en un an).
Le succès de l’épargne salariale provient de la faculté offerte aux employeurs d’abonder les versements réalisés par leurs salariés. En 2023, ces abondements ont atteint 2,6 milliards d’euros (en hausse de 10 % en un an).
La répartition de l’épargne salariale : une part importante d’actifs risqués
Alors que les épargnants français sont traditionnellement averses au risque financier, les encours gérés par les dispositifs d’épargne salariale viennent contredire cet état de fait. Ainsi, plus de la moitié des fonds investis le sont directement en actions et indirectement dans des fonds diversifiés comprenant une part d’actions. Notons que l’épargne salariale permet d’investir sur un horizon de temps assez long (en général cinq ans minimum), ce qui est compatible avec un investissement en actions dont le couple rendement/risque est adapté à ces durées d’investissement.
Source : AFG
Une part importante d’actionnariat salarié
L’actionnariat salarié permet d’associer les salariés à la croissance de leur entreprise. Dans le cadre de leur plan d’épargne salariale ou de retraite, ce dispositif spécifique offre aux salariés la possibilité d’acheter des actions de leur employeur. Les encours en actionnariat salarié atteignent plus de 70 milliards d’euros fin juin 2024, en hausse de 5 % en un an.
À noter que les fonds dits « durables » (conformes à la réglementation « sustainable finance disclosure regulation » ou SFDR) et « solidaires » renforcent leur présence au sein des plans d’épargne salariale.
Statistiques sur les entreprises
Les entreprises proposant des plans d’épargne salariale et retraite sont de plus en plus nombreuses. Ainsi :
- 407 000 entreprises offrent un plan d ’épargne salariale ou retraite, un chiffre en hausse de 2,5 % en un an ;
- 231 100 entreprises offrent un plan d’épargne retraite, un chiffre en hausse de 4 % en un an.
L’épargne retraite d’entreprise
Les investissements dédiés à la préparation de la retraite en entreprise sont fléchés vers les PERCOL (plans d’épargne retraite collectifs) depuis la loi Pacte de 2019.
En juin 2024, l’épargne retraite investie sur les PERCOL atteint un total de 25,6 milliards d’euros d’encours et concerne 3,3 millions d’épargnants.
Si on cumule les anciens PERCO et les PERCOL, le volume total investi a atteint 32,5 milliards d’euros (+16,5 % en un an). Le nombre de bénéficiaires s’élève à 4,2 millions de salariés, un chiffre en hausse de 6,9 % en un an.
Source : AFG
Les versements réalisés sur les PERCO/PERCOL ont atteint 2,5 milliards d’euros sur le premier semestre 2024 (+6,9 % en un an). La collecte nette (collecte brute déduction faite des rachats réalisés) a été positive de 1,7 milliard d’euros (+6,5 % en un an).
Pour aller plus loin :
Consulter le communiqué de l’AFG du 1er octobre 2024.
Axel Masson
Rédaction des Experts du Patrimoine (Village des Notaires)