L’alimentation, première dépense dans le budget pour nos animaux
Le budget mensuel consacré à l’alimentation des animaux de compagnie des personnes interrogées par l’étude est d’environ 59 € (81,7 € pour les habitants de la région parisienne). Ce montant est de plus en plus élevé du fait de la hausse du prix de la nourriture pour animaux, et 75 % du panel ont ressenti cette évolution de tarif depuis l’année dernière.
Il y a pourtant un moyen de diminuer ces frais alimentaires. En effet, il est notamment possible de cuisiner soi-même les repas à donner à nos animaux pour remplacer les pâtées ou autres gelées. Attention, néanmoins, à vérifier que les ingrédients que vous leur administrez ne soient pas mauvais pour leur santé, certains animaux ne supportant pas certains types d’aliments.
Il existe également des associations [2] de soutien des foyers les plus modestes pour l’alimentation de leur animal de compagnie :
- elles récoltent notamment de la nourriture pour animaux via des dons (souvent, directement à la sortie des magasins spécialisés dans la vente de produits animaliers) ;
- puis se chargent de les distribuer aux familles dans le besoin.
Des solutions pour réduire les soins vétérinaires
D’autres frais s’ajoutent également au budget consacré à nos animaux. En tête après l’alimentation, viennent les soins vétérinaires. En effet, les personnes sondées affirment dépenser en moyenne 145 € par an en frais vétérinaires (53 % d’entre elles ont constaté une augmentation de ces frais par rapport à l’an dernier).
Ce montant peut également diminuer grâce aux nombreuses assurances qui existent afin de protéger nos amis à quatre pattes de tout accident ou souci de santé imprévu. Les possesseurs d’animaux interrogés déclarent d’ailleurs débourser 44 € par an pour ces mutuelles, permettant ainsi de réduire les factures vétérinaires (consultations, examens, opérations ou médicaments).
En outre, de nombreuses associations telles que la Société Protectrice des Animaux (SPA) ou la fondation Assistance aux Animaux dispensent des consultations vétérinaires gratuites [3] pour les foyers aux faibles revenus. Enfin, il est possible de demander à son vétérinaire un étalement du paiement si les frais à débourser sont trop élevés.
Des accessoires de qualité pour le bien-être de votre animal
Les loisirs et accessoires représentent eux aussi une part importante du budget des Français pour le bien-être de leur animal :
- 45 € en moyenne par an ;
- 47 % des propriétaires d’animaux interrogés ayant, là encore, remarqué une hausse des prix sur ce marché.
Or les jouets et les laisses, souvent malmenés par les chiens et les chats, se cassent très vite, les gamelles perdent en qualité à force d’usure, les accessoires de repos (coussins, lits, paniers, etc.) s’abîment… Autant d’objets à changer régulièrement. Cependant, tous ces accessoires peuvent se retrouver sur les sites de petites annonces entre particuliers à des prix dérisoires, parfois même gratuitement. Un procédé qui soulage le portefeuille mais aussi la planète via l’économie circulaire, et permet par la même occasion de rendre heureuse votre boule de poils.
Notez encore que vous pouvez fabriquer certains de ces accessoires en recyclant vos propres objets du quotidien ; ou pensez tout simplement à les rajouter à votre liste de cadeaux et à vous les faire offrir pour les fêtes !
Comment éviter les abandons
Les résultats de cette enquête montrent par ailleurs que 30 % des personnes sondées affirment avoir diminué les sommes dépensées pour leurs propres besoin afin de subvenir à ceux de leur animal de compagnie, quand 20 % envisagent de le faire.
En parallèle :
- 20 % ont réduit la qualité des produits (nourriture, produits d’entretien, etc.) ou des services (loisirs, toilettage, soins vétérinaires, etc.) destinés à leur animal ;
- et le même pourcentage a diminué le budget consacré à ces dépenses.
Nous apprenons également à travers ce sondage que 24 % des Français interrogés ont renoncé à l’adoption d’un animal car les dépenses engendrées à long terme seraient trop onéreuses pour eux. L’anticipation de tous ces frais permet notamment de limiter l’abandon par les propriétaires dépassés par les coûts financiers qu’entraîne l’adoption d’un animal de compagnie.
Entre 750 000 et 1 million d’adoptions d’animaux se font chaque année, néanmoins le nombre d’abandons dépasserait les 100 000 en France. Pour tenter de réduire ce nombre croissant, le gouvernement a mis en place un « certificat d’engagement et de connaissance [4] » en vigueur depuis le 1er octobre 2022, qui doit être signé 7 jours avant l’adoption. Ce certificat d’engagement [5] :
- permet de s’assurer que l’acquéreur d’un animal est conscient que cette adoption implique des capacités matérielles et financières conséquentes ;
- et précise, selon l’animal concerné, ses besoins physiologiques, comportementaux et médicaux, les obligations relatives à son identification et les coûts et implications logistiques liés à son bien-être.
Des sanctions sont prévues pour toute personne qui adopte ou fait adopter un animal sans s’assurer de la bonne conformité de ce certificat, dont une amende pouvant aller jusqu’à 450 €.
Ferroudja Saidoun
Rédaction du Village des Notaires et des Experts du Patrimoine
Notes :
[2] Associations « Croquettes pour tous » et « Une croquette pour tous ».
[3] Les dispensaires de la SPA et de la Fondation Assistance aux Animaux.
[4] Voir not. A. Baudin, La loi vient vient renforcer la lutte contre la maltraitance animale, Journal du Village des Notaires n°93.
[5] Le certificat d’engagement et de connaissance expliqué en détail sur le site du Service Public