Une stabilisation des volumes de ventes
Entre septembre et novembre 2024, 27 520 logements anciens ont été vendus en Ile-de-France, un chiffre qui marque une légère baisse de 1% par rapport à la même période en 2023 (27 710 ventes). Ce ralentissement, bien que persistant, reflète une stabilisation après plusieurs mois de recul plus marqué. Cette tendance est en partie due à une offre moins abondante et à un marché qui semble avoir touché un point bas.
Les disparités demeurent selon les types de biens. Si les ventes d’appartements ont baissé de 3 %, celles des maisons ont, au contraire, augmenté de 5 %. Une différence notable, qui souligne un retour à la préférence pour des biens plus spacieux, particulièrement dans les zones périphériques.
Les volumes de ventes restent cependant en deçà des niveaux observés il y a trois ans , où 39 490 ventes avaient été réalisées de septembre à novembre 2022. Cependant, la tendance à la stabilisation est particulièrement marquée en Grande Couronne, où les ventes ont progressé de 3 % (avec une hausse de 1% pour les appartements et de 5% pour les maisons). En Petite Couronne, les ventes de maisons ont également connu une hausse de 8 %, alors que les ventes d’appartements continuent de baisser.
La baisse des taux d’intérêt des crédits immobiliers, couplée à un ajustement des prix, commence à redonner de l’air aux acheteurs, freinant ainsi la baisse continue des transactions. Toutefois, il reste à voir si cette stabilisation pourra se maintenir dans les mois à venir, en fonction de facteurs externes comme le pouvoir d’achat des ménages et la confiance des consommateurs.
Les prix : une baisse moins marquée
Entre novembre 2023 et novembre 2024, les prix des logements en Ile-de-France ont diminué de 4,1 %. Les appartements ont enregistré une baisse de 3,8 %, tandis que les maisons ont chuté de 4,7 %. Cependant, la tendance à la baisse des prix semble s’atténuer. Les trois derniers mois (d’août à novembre 2024) ont vu les prix des appartements reculer de seulement 0,4 % en Ile-de-France, tandis que ceux des maisons ont diminué de 1,3 %. Ce ralentissement marque un retournement par rapport aux baisses plus prononcées observées l’année précédente, où les prix des appartements avaient chuté de 6,7 % et ceux des maisons de 7 %.
À Paris, les prix des appartements anciens sont restés relativement stables, oscillant entre 9 400 € et 9 500 € le m² depuis plusieurs mois. En novembre 2024, le prix moyen était de 9 460 € le m², en baisse de 4,2 % par rapport à l’année précédente. Selon les avant-contrats signés dans les agences et notaires, il est prévu que les prix remontent légèrement à 9 500 € le m² d’ici mars 2025, indiquant ainsi une stabilisation sur l’année (+0,1%).
Les prix en Petite et Grande Couronne devraient également se stabiliser d’ici mars 2025, avec une légère baisse prévue en Petite Couronne (-0,8 %) et une légère hausse en Grande Couronne (+0,4 %). Les maisons, quant à elles, devraient connaître une légère reprise début 2025, mais les variations des prix resteront modérées, avec des prévisions de -2,3 % en Petite Couronne et +0,8 % en Grande Couronne.
Les plus-values : un marché parisien résilient
Malgré la baisse des prix observée ces derniers mois, les plus-values immobilières sur une période de 10 ans restent positives, en particulier à Paris. En 2024, les appartements parisiens revendus après 10 ans génèrent une plus-value moyenne de 78 100 €, soit une hausse de 17,6 %. Cette performance témoigne de la solidité du marché immobilier parisien, qui demeure attractif malgré les corrections récentes.
Les différences entre arrondissements sont notables. Le 7ème arrondissement se distingue avec les plus fortes plus-values tant sur 5 ans (+40 700 €) que sur 10 ans (+179 080 €). Les arrondissements du 6ème, 7ème et 8ème, bien que moins dynamiques ces dernières années, conservent des plus-values élevées, notamment en raison de la taille des logements vendus (en moyenne 70 à 80 m²). À l’inverse, certains arrondissements périphériques comme le 14ème et le 15ème> ont vu des évolutions plus modérées. Ces secteurs restent attractifs à long terme, avec des plus-values positives sur 10 ans allant de 13 000 à 30 000 €.
Les arrondissements plus dynamiques, tels que les 9ème, 18ème et 20ème, connaissent une baisse des prix récente, mais continuent d’enregistrer des plus-values modérées sur 10 ans, limitées par la taille des appartements vendus. Les résultats varient, avec des plus-values de 47 000 à 60 500 €, en fonction des zones et de la typologie des biens.
Pour consulter le communiqué de presse en intégralité :
- Communiqué de presse : Notaires du Grand Paris
Christian-Olivier Kajabika
Rédaction des Experts du Patrimoine (Village des Notaires)