Cet article est proposé par le nouveau Magazine "Liberalis"...
Nous vous invitons à poser un autre regard sur vos professions libérales et à découvrir ses rubriques à travers le prisme des sentiments et de l’action comme « Se passionner » pour l’horlogerie, « S’étonner » pour découvrir les savoir-faire ou encore « S’enflammer » pour les témoignages de collectionneurs.
Quelles ont été les grandes étapes de votre carrière de notaire ?
Frédéric Giral : J’ai effectué mes études de droit à Toulouse et en 1990, j’ai obtenu le Diplôme supérieur du notariat. Après un stage de 2 ans dans une étude urbaine du centre-ville, j’ai rejoint la commune de Caraman en Haute-Garonne pour faire mon expérience du milieu rural et je n’en suis jamais reparti ! Clerc pendant 14 ans, j’ai ensuite remplacé mon ancien employeur à son départ à la retraite.
Je suis donc notaire depuis 2004, dans une étude dite « rurale » qui a su évoluer pour se tourner vers la métropole. Elle fait aujourd’hui partie d’un groupe multi- offices comprenant 4 études (Toulouse, Ariège, Mas-d’Azil et Caraman) avec 6 associés et une trentaine de collaborateurs.
Qu’est-ce qui fait la singularité de la Chambre des Notaires de la Cour d’appel de Toulouse ?
- Frédéric Giral
Ce qui fait la singularité de notre chambre, c’est son interdépartementalité. Elle couvre
quatre départements, à savoir la Haute- Garonne, l’Ariège, le Tarn et le Tarn-et- Garonne. La diversité des profils des notaires fait sa richesse mais aussi sa complexité. En effet, les confrères exercent dans des études urbaines comme dans des études plus rurales, en individuel comme en société.
Que vous tient-il à cœur d’accomplir dans le cadre de votre mandat de Président de Chambre ?
Mon objectif est de rendre à la profession tout ce qu’elle m’a apporté depuis 30 ans, de servir le Notariat et les notaires de ma compagnie et d’écouter la jeunesse en accompagnant l’évolution du notariat dans la modernité, tout en conservant ses valeurs.
La « raison d’être du notariat » a récemment été créée, comme une devise de la profession.
Quelle en est votre propre définition ?
Je fais mienne la raison d’être du notariat, telle que le Conseil Supérieur du Notariat l’a définie. Au cœur de cette définition, la notion qui me parle le plus est celle d’humanité : je pense que le notaire, au cœur de la vie de ses concitoyens, doit plus que jamais jouer un rôle d’accompagnant dans une société de plus en plus déshumanisée.
Entretenez-vous une passion personnelle ou, du moins, quels sujets suscitent votre intérêt en-dehors de vos fonctions ?
J’aime voyager quand j’en ai le temps, notamment pour rejoindre la Costa Brava, où sont mes souvenirs d’enfance. Je prends aussi plaisir à m’occuper de mon jardin à la campagne et à recevoir mes amis.
Quel est selon vous le plus grand challenge du notariat aujourd’hui ?
Conserver, malgré sa diversité, son unité. Aussi, intégrer dans nos pratiques professionnelles les mutations profondes
de la société, dont l’immédiateté nécessite de notre part une grande réactivité et la généralisation de modes de communication modernes. Il est important que nous ayons une approche de la relation client moins formelle pour la rendre plus accessible et intelligible par le plus grand nombre.
Propos recueillis par Alix Germain.