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La néo-assurance : quel impact sur le marché de l'assurance ?

La néo-assurance : quel impact sur le marché de l’assurance ?

À l’instar de la téléphonie, de la banque ou de l’énergie, le secteur de l’assurance n’échappe pas à l’arrivée de nouveaux acteurs, venus redynamiser un marché assurantiel longtemps figé. La numérisation croissante de la société qui a modifié nos habitudes de consommation, a fait émerger un autre modèle d’assurance résolument plus moderne et digitalisé : la néo-assurance. Les résultat d’un sondage nous permettent de faire le point sur cette nouvelle manière de nous assurer, 100 % digitale.

Face au développement croissant du concept de néo-assurance, l’institut de sondage IFOP a mené une enquête [1] pour le compte du néo-assureur FRIDAY, afin d’apprécier la maturité du marché français pour ces nouveaux acteurs. Quels enseignements tirer de cette étude ? Quelle place et quel impact ont les néo-assurances sur le marché français ? Éléments de réponses.

Un concept assurantiel encore méconnu qui stimule le marché des assurances

À l’exception des professionnels de l’assurance, le nom de « néo-assurance » ne vous dit peut-être rien et pour cause. L’étude révèle que 70% des Français n’ont jamais entendu parler des néo-assurances. Mais alors de quoi s’agit-il ?

Une néo-assurance est tout simplement une assurance entièrement dématérialisée qui propose tous ses services en ligne. De la souscription, à la gestion du contrat en passant par les opérations déclaratives et de remboursement, tout se fait par le biais d’une plateforme internet ou d’une application mobile. En matière de contrats, elle propose la même gamme de couverture qu’une assurance classique aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels.

Cette assurance nouvelle génération, qui mise sur le 100% digital, se fait peu à peu une place dans le paysage assurantiel qui peine encore à se moderniser. Il est regrettable de constater que les géants de l’assurance n’ont pas été plus prompts à prendre le virage du numérique pour moderniser leurs services avant l’arrivée de ces nouveaux acteurs sur le marché. Il faut dire que ces nouvelles start-ups ont davantage la culture des nouvelles technologies que les assureurs traditionnels moins à l’aise pour adapter leurs produits.

Il n’en demeure pas moins que l’arrivée de ces néo-assurances est perçue positivement : 35% des sondés pensent que l’entrée des néo-assurances sur le marché va favoriser leur pouvoir d’achat grâce à une meilleure compétitivité des tarifs. Comme sur l’ensemble du marché des services, l’arrivée de ces nouveaux concurrents contribue à l’attractivité et à la compétitivité du secteur de l’assurance, avec davantage d’innovations en matière de services pour satisfaire les clients.

Des offres de services plus modernes et davantage adaptées aux attentes des clients

En matière d’assurance, les principales exigences des Français sont : la simplicité, le rapport qualité/prix, la rapidité d’indemnisation et la transparence. Ils sont 98% à considérer ces critères comme fondamentaux dans le choix de leur assurance.

Compte tenu de leur expérience sur le marché, on aurait pu penser que les assureurs traditionnels bénéficieraient d’un avantage sur les assurances digitales sur ces différents points. Or, ils peinent à convaincre, en particulier sur le rapport qualité/prix de leurs services, jugé décevant dans plus de la moitié des cas. A contrario, les néo-assurances se distinguent par leurs tarifs plus avantageux.

C’est dans ce contexte dominé par la recherche d’économie et de qualité de services, que les néo-assurances tentent de proposer de nouvelles offres afin de répondre au mieux à ces exigences. Elles s’appuient notamment sur les avantages offerts par la digitalisation pour se démarquer des assurances classiques avec des services plus rapides, plus simples et offrant une plus grande autonomie de gestion.

Mais ce ne sont pas là leurs seuls points forts. Une néo-assurance présente l’avantage de proposer un service client accessible et réactif sur une grande amplitude horaire, une facilité d’accès aux services numérisés, et ce, à tout moment, une fiabilité dans les démarches et enfin (et surtout), des tarifs moins élevés grâce à la digitalisation. Leurs charges étant moins importantes, les néo-assureurs peuvent répercuter les économies réalisées sur les prix de leurs contrats, avec une baisse pouvant aller jusqu’à 30%. De quoi se laisser convaincre !

Une assurance digitalisée privilégiée par un public cible

Le fonctionnement entièrement numérisé de ces néo-assurances s’adresse initialement à un public jeune, actif et habitué aux nouvelles technologies. Il aura plus de facilité à utiliser ces assurances dématérialisées, que ce soit sur internet ou par téléphone. La simplicité et l’autonomie générées par l’utilisation du digital est particulièrement appréciée de cette clientèle cible, qui s’orientera plus facilement vers ces assurances nouvelle génération. L’étude révèle que les jeunes actifs franciliens sont les plus intéressés par les assurances digitalisées. De même, parmi les 18-34 ans, 51% d’entre eux sont attirés par ces néo-assureurs, dont ils sont le profil cible.
Restent ceux en revanche que le tout numérique n’attire pas pour différentes raisons : la méfiance à l’égard des technologies, l’absence d’un interlocuteur physique ou tout simplement la fracture numérique qui complique l’accès à ce type d’assurance. Pour cette clientèle, les assurances traditionnelles seront privilégiées.

Un modèle assurantiel attractif et compétitif qui doit néanmoins encore convaincre

Dans un contexte inflationniste, les avantages offerts par les néo-assurances, en particulier en matière de prix, suscitent un intérêt de plus en plus grand sur le marché. L’étude nous montre que 43% des Français âgés entre 18 et 65 ans pourraient porter leur choix sur une néo-assurance. Plus important encore, ils seraient près de 69% à se renseigner, voire à passer le cap de la souscription auprès de ces nouvelles assurances en cas de baisse avérée de 20 à 30% des tarifs. C’est sur cet atout tarifaire que les néo-assurances doivent miser pour s’implanter davantage sur le marché de l’assurance qui n’échappe pas aux contraintes de pouvoir d’achats des Français.

Toutefois, les produits compétitifs et la numérisation des services ne suffisent pas pour capter une clientèle plus importante. Les Français restent encore prudents à l’égard des néo-assurances : 58% d’entre - eux ne leur font pas confiance. Deux raisons principales justifient cette méfiance : pour 60% des Français, la première est le besoin d’être rattaché à une assurance avec des conseillers disponibles par téléphone ou physiquement en agence.
La seconde porte sur la méfiance ressentie à l’égard de la qualité des offres.
Aussi, afin de rassurer et conquérir le marché, les néo-assurances se doivent d’apporter davantage de gages sur ces deux aspects, en particulier sur la dimension humaine de leurs services, moins perceptible au regard de leur ADN fondamentalement numérique.


Notes :

[1www.ifop.com : Échantillon de 1000 personnes représentatif de la population française âgée entre 18 et 65 ans qui ont été interrogés sur la période du 25 mai au 1er juin 2022.

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