Les notaires le soulignent : « Le marché immobilier francilien s’est très bien tenu au 1er trimestre 2021. »
La Petite et la Grand couronnes en pole position.
En détails, les dynamiques continuent vers un attrait pour la Petite et la Grande Couronnes, ainsi que pour la maison : les prix de ces marchés sont à la hausse de 8% par rapport au 1er trimestre 2020. L’activité reste supérieure de 12% à un 1er trimestre moyen de ces 10 dernières années.
Il est à noter des « mouvements de transformation de la demande des acquéreurs » même si les notaires mettent en garde sur le faire que l’incertitude demeure sur leur nature : sont-ils « dictés par les circonstances ou par une transformation plus profonde et définitive des modes de vie et des façons de travailler et de se loger » ?
Par exemple le volume de ventes de logements anciens en France a atteint un nouveau record pour les 12 derniers mois connus (d’avril 2020 à mars 2021), alors qu’il a reculé de 8% en Ile-de-France (-9% pour les appartements, -6% pour les maisons) et de 14% dans la Capitale.
Toujours est-il que l’évidence est là : les coeurs des grandes villes n’attirent plus autant qu’avant, à cause des confinements successifs et de leurs contraintes.
Des prix qui augmentent.
Les évolutions des volumes de ventes impactent donc les prix qui ne cessent de grimper en Ile-de-France, avec une inégale répartition : très forte en Petite (5,8%) et Grande (4,4%) couronnes, mais bien plus faible dans la Capitale (1,7%) qui avait pourtant coutume d’être la locomotive de ces dernières années. Et les projections établies pour juillet laissent anticiper des hausses annuelles de prix encore de l’ordre de 5% à l’horizon de juillet 2021 en Petite et Grande couronnes.
« D’après les notaires du Grand Paris, les ajustements de prix porteraient essentiellement sur des biens avec des défauts, ou de très grande taille. Mais parallèlement, les vendeurs seraient désormais plus à l’écoute des recommandations de professionnels et enclins à davantage de modération, ce qui pourrait progressivement apporter de la fluidité au marché parisien. »
Le logement sort renforcé.
Pour les prochains mois, les perspectives du marché immobilier pourraient encore rester bien orientées, sous réserves d’ « ajustements économiques sévères et jusqu’à présent différés ». Globalement, le rôle du logement s’est trouvé renforcé par la crise, répondant à de nouvelles attentes en termes de cadre de vie et à un besoin renforcé de sécurité dans un environnement imprévisible. La note de conjoncture souligne que le revenu des ménages a bien résisté et les effets de la récession sur le marché du travail ont été amortis. Tout ceci permet aux ménages d’envisager le maintien de leurs projets d’acquisition.
La note de conjoncture en intégralité ici.
Simon Brenot
Rédaction du Village des notaires