Le monde associatif ne sort pas indemne d’une crise sanitaire qui, en 2020, a mis à mal son organisation, son fonctionnement et ses relations humaines : « certaines ne s’en relèveront pas », se préoccupe Roger Sue, sociologue du Centre de recherche sur les liens sociaux (Cerlis / CNRS), président du comité d’experts et d’universitaires de Recherches & Solidarités (R&S) qui a réalisé l’enquête.
Le bilan qu’établit R&S n’apparaît toutefois pas aussi « sombre » que celui redouté initialement. Ses conclusions laissent en outre entrevoir « des semaines à venir déterminantes pour apaiser les craintes de nombreux responsables ». Les créations d’associations connaissent un rebond au 3e trimestre et une stabilisation en milieu d’année 2021, malgré « une situation encore tendue ». D’autant que les associations jouissent d’un capital confiance très solides auprès des Français.
Le retour des bénévoles, dont le profil évolue depuis 2016, figure parmi les premières préoccupations des dirigeants associatifs et près de la moitié (13 % de plus qu’en 2020) ont pour priorité de les remobiliser ; d’autant qu’ils constituent une « ressource humaine essentielle », voire « vitale », pour près de 90 % des structures. Des bénévoles qui ont par ailleurs adapté leur énergie à de nouvelles modalités de fonctionnement en s’appuyant sur les « atouts du numérique, sur ces pratiques nouvelles du télébénévolat ». Des outils qui permettent maintenant d’« atteindre un public éloigné. »
« Les conditions de la reprise désormais remplies chez la plupart », les associations ont maintenant besoin de retrouver des adhérents, des bénévoles perdus de vue et d’en sensibiliser de nouveaux. L’avenir du monde associatif et de l’engagement bénévole se dessine au travers d’un juste équilibre entre des activités « distancielles » et « présentielles ».
Retrouvez l’intégralité de l’article d’Alain Baudin ici.