Le jugement sur la contribution fiscale des riches et des entreprises
La santé des finances publiques françaises est précaire. En effet, l’État ayant trop dépensé, il doit faire face à un important déficit budgétaire. Ainsi, pour inverser la tendance, le gouvernement est contraint de faire des choix difficiles : baisser ses dépenses ou alors augmenter les impôts. Et pour les Français, le choix est clair. Pour la majorité d’entre eux (87 %), l’État va devoir baisser ses dépenses. Cependant, 13 % des Français pensent au contraire qu’augmenter les impôts aiderait à rectifier le tir. Malgré tout, 88 % des hauts revenus pensent que la solution à privilégier contre le déficit du budget de l’État est de baisser les dépenses.
Source : IFOP.
Ainsi, si l’option choisie afin de lutter contre le déficit du budget de l’État est d’augmenter les impôts, les débats portent sur les catégories de contribuables qui devront être davantage soumises à contribution. Dans ce contexte, 64 % des Français interrogés par l’IFOP estiment que les hauts revenus sont plutôt avantagés au regard de leur niveau d’impôts. Par ailleurs, 40 % d’entre eux estiment que les entreprises sont aussi avantagées. Selon eux, ces deux catégories pourraient faire davantage d’efforts en faveur de la réduction des déficits publics.
Les craintes suscitées par la perspective d’une hausse des impôts
La possible augmentation des impôts suscite des inquiétudes, avec 82 % des Français redoutant une hausse l’année prochaine.
Source : IFOP.
Parmi ceux qui craignent une augmentation importante, 55 % des personnes rencontrant des difficultés financières prononcées. Elles sont ainsi particulièrement préoccupées par la situation de leurs finances personnelles.
De plus, 74 % des Français estiment que les classes moyennes et populaires ne seront pas épargnées par ces hausses fiscales. Parmi les ménages modestes (revenus de 900 à 1300 €), 77 % partagent cette opinion.
Les annonces gouvernementales concernant une hausse des impôts ont renforcé la méfiance envers l’exécutif. Bien que l’ancien Premier ministre Michel Barnier ait affirmé qu’il protégerait les travailleurs, 77 % des Français pensent que les actifs (salariés et indépendants) seront affectés par ces hausses.
Parmi les épargnants, 74 % estiment également que les travailleurs en activité ne seront pas exemptés de ces augmentations fiscales.
L’adhésion aux potentielles mesures fiscales du gouvernement
Les Français s’accordent sur les catégories devant être mises davantage à contribution pour le redressement des finances publiques. 74 % soutiennent une augmentation des impôts pour les ménages les plus aisés et 81 % pour les grandes entreprises.
Source : IFOP.
En particulier, 88 % des ouvriers sont favorables à une hausse des impôts pour les grandes entreprises.
La surtaxe sur l’impôt sur le revenu (IR) pour les plus hauts revenus est la mesure la plus soutenue, avec 84 % des ouvriers en faveur de cette proposition.
En revanche, les Français s’opposent à une augmentation de la taxation sur les plans d’épargne (PEA, PER) et les contrats d’assurance-vie. Cependant, 76 % des séniors et 72 % des dirigeants d’entreprises soutiennent une taxation supplémentaire sur ces produits financiers.
Source : IFOP.
Pour aller plus loin :
Consulter l’étude de l’IFOP : Les Français face aux projets gouvernementaux de hausse des impôts réalisée auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population vivant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus.
Christian-Olivier Kajabika
Rédaction des Experts du Patrimoine (Village des Notaires)