Pour 53 % des Français, la première destination d’expatriation plébiscitée est l’Europe. Vient ensuite l’Amérique du Nord pour 19 % des interrogés, suivie par l’Asie et l’Afrique pour 10 % chacune. Concernant le temps d’émigration, il y a moins de résidences de courte durée et seulement 15 % des personnes sondées indiquent vivre dans leur pays d’accueil depuis moins de 5 ans. En effet, les Français expatriés à l’étranger y vivent depuis 22 ans en moyenne, et 45 % d’entre eux y ont élu domicile depuis plus de 20 ans.
Ils sont 77 % d’expatriés à être propriétaires d’au moins un bien immobilier. Parmi eux, 64 % disposent d’une propriété dans le pays où ils résident, 30 % sont propriétaires d’une habitation en France et 6 % ont un bien dans un autre pays.
Ces Français expatriés ont néanmoins prévu à 52 % d’acquérir un bien pour plus tard - dont 27 % avec l’intention de devenir propriétaires dans le pays où ils sont résidents et 29 % avec le souhait d’investir plutôt en France.
Les motifs qui poussent les expatriés à acquérir un bien immobilier ne sont pas les mêmes selon qu’ils investissent en France ou dans leur pays d’accueil. En effet :
- 55 % souhaitent acheter en France pour préparer leur retraite ;
- 44 % pour avoir un pied-à-terre ;
- et 44 % simplement parce qu’ils sot attachés à la France.
Quant à ceux qui souhaiteraient investir à l’étranger, 36 % le feraient également pour leur retraite mais pensent aussi améliorer leur niveau de vie en constituant une épargne ou en disposant d’un complément de revenus grâce à l’achat d’un bien immobilier.
Plusieurs raisons freinent toutefois les expatriés dans leur intention d’investir dans la pierre, que ce soit en France ou à l’étranger. Le premier obstacle est indubitablement le prix de l’immobilier pour la moitié d’entre eux. 37 % estiment ainsi qu’acquérir un bien en France est plus coûteux que dans leur pays de résidence.
Ensuite, 36 % de ces Français mettent en cause la fiscalité, et seulement 20 % trouvent qu’il est plus intéressant d’acquérir un bien immobilier en France que dans leur pays d’origine.
Enfin, l’accès au crédit constitue lui aussi un frein pour 24 % des personnes interrogées.
Notes :
Ferroudja Saidoun
Rédaction du Village des Notaires et Experts du Patrimoine