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Consommateurs en immobilier : évolution des comportements

Consommateurs en immobilier : évolution des comportements

Sur un marché immobilier tendu et face à la multiplicité des offres, trouver sa maison ou son appartement idéal ou vendre son bien immobilier peuvent s’apparenter à un véritable parcours du combattant. L’image et les services proposés par les professionnels du secteur, en digital ou non, sont susceptibles de faire la différence. Comment faire correspondre au mieux l’offre et la demande, la proposition et la recherche ?
Une enquête IFOP pour Optimhome [1] s’est penché sur l’évolution des attentes des Français en matière de vente et d’achat immobilier. Voici les informations-clés à retenir de ce 10e baromètre.

Du côté des acquéreurs

Les caractéristiques des biens les plus recherchés

Concernant d’abord les préférences géographiques lors de l’achat de la résidence principale, l’enquête fait état de ce que :

  • 18% souhaitent acheter en milieu urbain (dans une grande agglomération) ;
  • 40% préfèrent investir en milieu péri-urbain (dans une agglomération de taille moyenne) ;
  • 42% choisissent le milieu rural.

La généralisation du télétravail [2] continue d’avoir un impact important sur les critères de recherche de la résidence principale.

Mais d’autres critères, plus classiques, balisent aussi la quête du bien idéal. Par ordre de préférence, on retrouve :

  • la couverture réseau (75%) ;
  • la performance énergétique (73%) ;
  • la localisation (71%) ;
  • la surface (64%) ;
  • l’accessibilité et la proximité d’un moyen de transport (61%).

Sur le sujet, voir aussi : Les Français et leur logement

Les canaux privilégiés de recherche

Avant d’entamer les démarches pour acquérir un bien immobilier, encore faut-il avoir accès aux informations pour pouvoir cibler efficacement les biens correspondants aux attentes et dénicher la perle rare.

Concernant la recherche, numérique et/ou physique des biens, le baromètre IFOP pour Optimhome établit la hiérarchie suivante :

  • contact avec des professionnels de l’immobilier (71%) ;
  • sites ou portails d’annonces, mêlant annonces émanant de professionnels et de particuliers, tels que SeLoger.com ou LeBonCoin (69%) ;
  • contact avec des personnes de leur entourage (69%) ;
  • annonces en vitrines d’agences immobilières (68%) ;
  • site d’annonces non professionnelles, telles que De Particulier à Particulier (PAP) (61%).

Viennent ensuite :

  • le contact avec d’autres professionnels que ceux de l’immobilier, tels que des banques, des notaires ou des mairies (50%) ;
  • l’utilisation d’applications pour smartphone ou tablette (39%) ;
  • la consultation des réseaux sociaux, tels que Facebook (31%) ;
  • les ventes aux enchères (20%) ;
  • la participation à des "opérations spéciales" de type Ventes Privées ou Pré vente (17%).

Un besoin d’accompagnement persistant

Globalement, les Français ont plutôt une bonne image des professionnels immobiliers et des agences (65%). Ils sont nombreux à rechercher un accompagnement, numérique et humain, tant lors de l’achat (72%), que de la vente (73%).

Du côté des vendeurs

Nous l’évoquions dans un précédent article, la vente d’un bien immobilier est une source de stress pour les propriétaires.

La complexité des démarches administratives et la technicité des réglementations immobilières expliquent que 40% des Français soient en quête de conseils professionnels, particulièrement en ce qui concerne les diagnostics techniques (DPE, risques naturels et technologiques, plomb dans les peintures, etc.). On notera également que 40% sollicitent les professionnels de l’immobilier pour la réalisation de visites et des comptes-rendus.

Dans ce cadre et sans véritable surprise, le baromètre révèle que les vendeurs attendent, dans une large majorité (64%) une estimation la plus fiable possible par rapport au prix du marché.

Autre attente légitime, particulièrement dans un contexte économique tendu et incertain, ils veulent pouvoir s’assurer de la solvabilité des potentiels acquéreurs : ils sont donc 48% à demander que les professionnels de l’immobilier procèdent à une vérification sur ce point.

Sur le sujet, voir aussi : Achat et vente de biens immobiliers : la conjoncture pèse lourd !

Sites spécialisés : des fonctionnalités à ne pas négliger !

Face au nombre de biens disponibles sur le marché, il est indispensable de pouvoir filtrer les recherches. Plus encore, les sites internet et les agences étant très nombreux, il leur faut se démarquer en proposant des services et fonctionnalités de nature diverse, propres à répondre aux attentes des acquéreurs et des vendeurs.

S’agissant des sites internet spécialisés, le Baromètre révèle que les Français se focalisent notamment sur les photos du bien présenté (64%), dans une proportion équivalente à la description détaillée du bien (63%).

Mais d’autres informations s’avèrent déterminantes de la sélection et de la prise de contact :

  • la localisation précise du bien, notamment à l’aide d’une carte (48%) ;
  • le diagnostic de performance énergétique (DPE) (36%) ;
  • la mention des transports accessibles à proximité du bien (19%) ;
  • les informations détaillées sur le quartier et la ville où le bien est situé (18%).

Un tiers des acheteurs apprécie également qu’un site propose un carnet de suivi du logement, comprenant le nombre de visites, les offres d’achat, le diagnostic de performance énergétique (DPE) détaillé, ou encore l’estimation du coût des travaux.

Les acheteurs sont également séduits par la possibilité d’avoir accès à une visite virtuelle 3D (32%) et par l’opportunité de pouvoir visiter un bien en visioconférence en direct avec un conseiller immobilier (23%). De quoi, ici comme ailleurs, gagner du temps, éviter les déplacements inutiles et faciliter les transactions immobilières éloignées des lieux de résidence des acquéreurs !

À lire également : Guide pratique de l’achat immobilier par Donato Sirignano et Jonathan Durand, avocats.


Notes :

[1Accessible ici (site de l’IFOP). Enquête menée auprès d’un échantillon de 1502 personnes, représentatif de la population française âgée de 25 à 65 ans du 24 février au 6 mars 2023.

[265% des Français ne télétravailleraient jamais, 35% exercerait à domicile au moins un jour par semaine, dont 15% deux à trois jours et 13% moins de deux jours par semaine

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