Si vous deviez définir l’esprit et les valeurs de La Chaîne de l’Espoir en 5 mots ou expressions lesquels utiliseriez-vous ?
Engagement, solidarité, universalité, respect, coopération.
La Chaîne de l’Espoir agit pour les enfants démunis, pouvez-vous nous présenter plus en détail les missions de l’association ?
La mission de La Chaîne de l’Espoir est de tout mettre en œuvre pour donner accès aux soins aux enfants qui en sont privés. Nous faisons venir en France, pour les y opérer, des enfants qui ne peuvent pas l’être dans leur pays faute de structures équipées. Nous effectuons des missions de chirurgie cardiaque, de chirurgie réparatrice, de chirurgie orthopédique et de chirurgie générale, avec un apport d’équipements, de médicaments et de consommables Nos programmes se situent essentiellement en Afrique de l’Ouest mais nous agissons également en faveur des enfants syriens réfugiés en Jordanie et au Liban, des enfants d’Afghanistan, du Kurdistan irakien, du Bangladesh…
Nous apportons également notre expertise pour la formation de personnels médicaux et paramédicaux ainsi que pour la création de structures spécialisées. En 2017, nous avons accompagné le démarrage du Pôle Mère-Enfant (ouvert en 2016) de l’Institut Médical Français pour l’Enfant dédié à la néonatalogie et la gynécologie-obstétrique à Kaboul, en Afghanistan. Nous avons également ouvert le centre de chirurgie cardiaque pédiatrique à Dakar, au Sénégal, que nous avons construit et équipé.
La Chaîne de l’Espoir s’investit également dans le développement de programmes d’accès à l’éducation des enfants démunis en leur garantissant de bonnes conditions d’accueil (construction, rénovation et équipement d’écoles), en pourvoyant à leurs besoins élémentaires (uniformes, fournitures, prise en charge des frais de scolarité ou d’apprentissage, santé scolaire) et en soutenant la mise en œuvre de projets pédagogiques bénéficiant également à leur entourage.
Quelles sont les actions mises en œuvre ou en projet pour 2018 et pour le futur ?
Cette année, nous finalisons la construction et l’équipement d’une unité de chirurgie pédiatrique au sein de l’Hôpital Mère-Enfant du Luxembourg, à Bamako, au Mali. Cette unité sera opérationnelle en septembre 2018 et, ce qui est une grande première dans ce pays, on pourra y pratiquer la chirurgie cardiaque pédiatrique. Dans le cadre de cette chirurgie, La Chaîne de l’Espoir accompagnera et formera les équipes médicales maliennes jusqu’à leur autonomie totale, soit entre deux et trois ans.
En 2018, nous avons également démarré au Togo un projet qui nous tient à cœur et qui concerne les enfants atteints de sténoses caustiques de l’œsophage. Il s’agit d’un véritable fléau qui touche les jeunes enfants qui absorbent des produits dangereux (eau de javel, teintures, soude…) qui détruisent leurs organes digestifs. Il s’agit d’un programme complet qui englobe la sensibilisation, la prévention, la formation des praticiens et la chirurgie. Ce programme est réalisé en totale collaboration avec les autorités, les associations locales, les familles et les personnels de santé. Ce programme sera également mis en place en Côte d’Ivoire.
Ces derniers mois et même jours, les médias se sont faits plus largement l’écho de la détresse des enfants (victimes de la guerre, réfugiés ou migrants) pensez-vous que cette médiatisation permette de mettre en avant la cause des enfants démunis en général et de créer un élan de générosité en leur faveur ? Et si oui comment faire perdurer cette générosité une fois l’émotion première passée ?
La médiatisation de la détresse humaine, et plus particulièrement celle des enfants, est nécessaire pour que les gens sachent ce qui se passe dans les pays affectés par la guerre ou la misère… Il est certain que les gens ne peuvent qu’être touchés par cette détresse et qu’ils réagissent souvent en faisant un don spontané.
Pour faire perdurer cette générosité, c’est aux associations qu’il revient de convaincre les donateurs de la pertinence et de la nécessité de leur action. La communication et la transparence sont donc primordiales car ceux qui nous soutiennent doivent savoir quelle utilisation est faite de leurs dons.
Ainsi, La Chaîne de l’Espoir communique régulièrement sur ses programmes à travers son site internet, sa lettre d’information biannuelle, des reportages, les réseaux sociaux. Son rapport annuel est public et ses comptes sont certifiés par un commissaire aux comptes. Membre du Comité de la Charte du don en confiance, elle a obtenu en 2012 le label IDEAS qui atteste de la qualité et de la transparence de sa gouvernance, de sa gestion financière et de l’efficacité de ses actions.
De quelle façon le public (personnes privées ou entreprises) peut-il soutenir La Chaîne de l’Espoir ?
Les particuliers peuvent nous soutenir notre association par des dons ponctuels ou des dons par prélèvements automatiques. Ils peuvent également s’engager davantage à nos côtés en faisant une donation, un legs ou une assurance-vie à La Chaîne de l’Espoir qui est habilitée à les recevoir.
Les entreprises peuvent également nouer des partenariats avec La Chaîne de l’Espoir et l’aider de diverses manières : financement de projets importants, mécénat de compétences, dons de prestations, dons d’équipements médicaux, organisation d’évènements…
Nous comptons également sur le soutien de nos bénévoles. Qu’ils soient médecins, chirurgiens, infirmières, techniciens biomédicaux, administratifs ou familles d’accueil, ils sont indispensables à la vie de notre association grâce à leur dévouement et leur énergie.
Pour en savoir plus sur La Chaîne de l’Espoir : www.chainedelespoir.org
Crédits photos : La Chaîne de l’Espoir