87% du panel interrogé estime que la profession a les moyens de rebondir.
Malgré les difficultés que posent cette nouvelle réglementation, les sondés restent combattifs et la très grande majorité d’entre eux estime qu’ils ont les moyens de rebondir. La réforme représenterait même une « exceptionnelle opportunité » de revoir les organisations de travail ainsi que l’image du notaire, et de « valoriser et vendre » ses compétences. L’une des solutions envisagées pour revaloriser la profession est notamment l’adhésion à un groupement de négociation, pour 40% des interrogés.
Si certains comptent sur la solidarité et la fédération en réseau, d’autres misent sur la diversification. 62% d’entre eux prévoient ainsi de développer de nouvelles activités, avec en tête la négociation immobilière (45%). Vient ensuite l’expertise (42%), la gestion de patrimoine (39%) et le droit des affaires (32%). Plus marginaux, la médiation (16%) et le droit rural (9%) sont d’autres cordes que la profession envisage d’ajouter à son arc.
Changer l’organisation de son étude, un autre objectif pour faire front.
D’après l’enquête, 75% des professionnels envisagent également de modifier le fonctionnement de leur étude notariale. Si certains attendent de voir l’impact de la réforme, ou sont encore en pourparlers avec leurs collaborateurs, d’autres ont déjà élaboré leur plan d’attaque. Ces changements passeraient par la démarche qualité, le regroupement avec d’autres études, ou encore les nouvelles technologies (modernisation et développement du système de production, l’acte authentique électronique, mise en place d’un serveur de travail à distance).
Ainsi, le notariat ne semble pas se laisser abattre. Mais paradoxalement, 51% des interrogés restent dubitatifs quant à l’avenir de la profession. Seulement 24% d’entre eux restent totalement optimistes.
Clarisse Andry
Rédaction du Village des Notaires