Ce programme lancé par le Ministère de la Cohésion des Territoires en décembre 2017 en concertation avec l’association Villes de France, les élus locaux et les 3 partenaires financiers nationaux du programme, la Banque des territoires, Action logement et l’Agence nationale de l’habitat « vise à faciliter et à soutenir le travail des collectivités locales, à inciter les acteurs du logement, du commerce et de l’urbanisme à réinvestir les centres-villes, à favoriser le maintien ou l’implantation d’activités en cœur de ville, afin d’améliorer les conditions de vie dans les villes moyennes » et « revitaliser les villes moyennes dans tout le territoire métropolitain et ultramarin. En tout 222 communes sont concernées par ce plan d’investissement public d’ampleur. » [1]
Le baromètre sera présenté à l’occasion de la Rencontre Nationale Action Cœur de Ville « Relance et Résilience » mardi 8 septembre 2020. La signature officielle du partenariat dont ce baromètre est la première émanation, aura lieu à l’occasion du 116ème Congrès des Notaires à Paris. Les notaires de France, par la voix de leur président Jean-François Humbert, saluent un travail représentatif de leur « mission de service public » dans les territoires. Il poursuit : « La qualité de nos bases immobilières et notre savoir-faire en la matière permettent de disposer d’indicateurs fiables pour mesurer l’évolution du marché de l’immobilier dans tout le territoire, et notamment dans les viles lauréates du programme Action Coeur de Ville. Il était légitime pour le CSN d’être le partenaire du ministère pour ce premier baromètre. »
Dans les détails, ce baromètre, renouvelé tous les ans, servira comme « outil d’analyse et de suivi annuel à destination des acteurs économiques et du grand public. » Y figurent des indicateurs clés tels que « le nombre de transactions annuelles enregistrées » ou le « prix de vente médian au mètre carré des appartements et des maisons à l’échelle communale et dans l’intercommunalité. » Les notaires se tiennent à disposition des maires pour des résultats « plus spécifiques et particularisés. »
Quelques informations sont déjà rendues public [2] :
Un marché immobilier dynamique avec une augmentation de 23 260 mutations entre 2018 et 2019
Une hausse particulièrement soutenue dans 148 villes
Une augmentation modérée des prix sur 1 an (1,92%)
Un prix médian au mètre carré qui reste toutefois plus accessible que celui des grandes villes, pour des biens de plus grande surface
Dans sa tribune, Jean-François Humbert revient notamment sur les effets de la COVID-19 sur le marché de l’immobilier dans les villes moyennes, en soulevant deux problématiques :
Les citadins pourraient à terme se tourner davantage vers un immobilier vert, de protection. Mais à quelle échéance cette nouvelle attractivité annoncée des territoires non métropolitains va-t-elle se retrouver dans les villes moyennes ?
La priorité donnée à la rénovation énergétique des logements, soutenue par un programme d’investissement public massif, va-t-elle impacter positivement et rapidement le diagnostic énergétique du parc de logements ?
Il invite à la patience, car « les réponses ne seront visibles qu’à moyen terme, la situation du marché immobilier restant encore dans l’inconnue. » Le niveau d’avant-crise ne serait retrouvé, selon lui, qu’« à la fin de l’année 2021. »
Retrouvez nos compte-rendus des notes de conjoncture immobilières :
Par Simon Brenot pour le Village des Notaires
Notes :