Augmentation de la prise en charge des travaux de rénovation énergétique
Un décret [1] publié au Journal officiel le 16 juillet introduit des modifications relatives à la prime de transition énergétique, qui prendront effet à partir du 1er janvier 2025. Grâce à cette mesure, les plafonds de prise en charge des aides cumulées de MaPrimeRénov’ et des subventions des collectivités locales seront revus à la hausse. Ces changements concernent particulièrement les ménages aux revenus intermédiaires et supérieurs, qui bénéficieront de taux de prise en charge améliorés pour les travaux de rénovation globale. Concrètement, voici les principales modifications :
- Ménages aux revenus intermédiaires : le taux de prise en charge passera de 60 % à 80 %, leur permettant de couvrir une plus grande partie des coûts des travaux ;
- Ménages aux revenus supérieurs : le taux de prise en charge sera revalorisé, passant de 40 % à 50 %, ce qui offrira un soutien financier accru pour des projets de rénovation plus ambitieux.
Ces ajustements visent à réduire le reste à charge des ménages, rendant les projets de rénovation énergétique plus abordables. Cette initiative est également conçue pour soutenir financièrement les propriétaires à mener des travaux de grande envergure, particulièrement ceux qui permettront d’améliorer significativement la performance énergétique de leurs logements, avec à la clé un gain d’au moins deux classes énergétiques sur leur DPE.
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Cumul simplifié des aides avec MaPrimeRénov’
Le décret publié en juillet 2024 modifie également les règles de cumul des aides locales avec MaPrimeRénov’, en relevant le plafond de subventions combinables. Ainsi, pour les ménages aux revenus supérieurs, ce plafond passe de 40 % à 50 %, leur permettant de cumuler MaPrimeRénov’ avec d’autres subventions locales pour un montant total pouvant atteindre jusqu’à 15 000 euros, contre 12 000 euros auparavant. Cette mesure a pour but d’augmenter l’efficacité des aides financières disponibles en permettant aux propriétaires de maximiser les ressources pour financer leurs travaux de rénovation énergétique.
Les professionnels du secteur accueillent favorablement cette évolution, qu’ils considèrent comme un réel levier pour encourager des projets de rénovation plus ambitieux. En augmentant la part des aides publiques dans le financement des travaux, le gouvernement espère ainsi accélérer la transition énergétique des logements en France, un objectif essentiel dans le contexte actuel de lutte contre le réchauffement climatique.
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Nouvelles dispositions pour les ménages à revenus modestes
En parallèle, un autre décret est en préparation et pourrait être publié en 2025. Ce texte vise à renforcer encore davantage le soutien aux ménages aux revenus modestes en augmentant les plafonds de subventions applicables à cette catégorie. Les ajustements envisagés incluent :
- Ménages aux revenus modestes : le plafond de subventions serait porté de 80 % à 90 %, accordant ainsi une aide financière plus substantielle pour les travaux de rénovation énergétique ;
- Ménages aux revenus très modestes : le plafond de subventions resterait à 100 %, garantissant que ces ménages puissent continuer à bénéficier d’une prise en charge intégrale de leurs projets de rénovation.
Ces modifications devraient permettre aux ménages les moins aisés de réduire davantage leur reste à charge, leur rendant les projets de rénovation énergétique plus accessibles. Le gouvernement entend ainsi favoriser une transition énergétique équitable, en tenant compte des disparités de revenus pour une répartition plus juste des aides publiques.
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Perspectives pour les propriétaires et le secteur de la rénovation
Ces modifications illustrent l’engagement du gouvernement à rendre le dispositif MaPrimeRénov’ plus efficace et mieux adapté aux besoins des différents foyers. En majorant les plafonds de financement et le cumul des aides locales, ces mesures sont conçues pour stimuler le marché de la rénovation énergétique.
Les acteurs du secteur de la rénovation se montrent confiants quant aux effets positifs de ces réformes, qui devraient encourager un plus grand nombre de propriétaires à se lancer dans des travaux de rénovation globale, tout en réduisant la précarité énergétique.
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Notes :
Ferroudja Saidoun
Village des Notaires - Experts du Patrimoine