Bienvenue sur le site des Experts du patrimoine

Site de référence d’information juridique pour tout ce qui concerne les problématiques patrimoniales Notaires, professionnels de l’immobilier, de la gestion de patrimoine, de la banque, des finances et de l’assurance vous disent tout !

Nouveau !

Devenez auteur !

Retrouvez aussi l’actualité des legs et donations / rubrique associations

+ management des offices
Divorce par consentement mutuel : le bilan 2022 des notaires

Divorce par consentement mutuel : le bilan 2022 des notaires

Le Conseil Supérieur du Notariat publie un rapport dans lequel il dresse un bilan de la réforme du "divorce sans juge", cinq ans après son entrée en vigueur le 1er janvier 2017. Au menu : données chiffrées, difficultés persistantes et propositions pour renforcer la sécurité juridique.

Le Conseil supérieur du notariat, sous l’égide de son Institut d’Etude Juridiques (IEJ), inaugure ses travaux d’évaluation de la loi avec la publication de son rapport « Le Divorce par consentement mutuel, cinq ans après ».

Ce rapport est le fruit des travaux menés par un groupe de travail composé de deux notaires membres de la section de droit de la famille de l’IEJ, Me Florence Pouzenc (notaire à Paris) et Me Stéphane David (notaire à Meudon), de Nathalie Baillon-Wirtz, maître de conférences HDR en droit privé à l’université Reims-Champagne-Ardennes, et de Me Alice Meier-Bordeau, avocate au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation. Les auteurs se sont également appuyés sur les résultats d’une grande enquête réalisée auprès des 17 000 notaires de France. Sollicités à deux reprises, les notaires ont été invités à répondre à une enquête dont les résultats quantitatifs ont ensuite été approfondis par des entretiens, en particulier auprès des notaires labellisés « Conseils aux familles ».

Le divorce sans juge en quelques chiffres

Le rapport du CSN met en avant le déploiement réussi du nouveau dispositif, données chiffrées à l’appui. Le nombre de conventions de divorces par consentement mutuel ont été déposées au rang des minutes des offices est en croissance :

  • en 2018 : 52 600 ;
  • en 2019 : plus de 51 000 ;
  • en 2021 : plus de 71 000.

Dans le même temps, le nombre de jugements de divorce par consentement mutuel rendus par le Juge aux affaires familiales a fortement chuté, passant de 72 000 décisions en 2016 à 65 en 2020 (données du ministère de la Justice).

Le CSN se félicite également « de l’attitude coopérative de l’ensemble des professionnels concernés par le divorce par consentement mutuel, et de la conclusion par leurs institutions représentatives de chartes permettant de fournir un cadre de travail fluide et coordonné aux professionnels ».

Des difficultés persistantes

Le rapport constate trois difficultés persistantes dans la pratique :

  • les difficultés d’application des conventions en présence d’un élément d’extranéité ;
  • l’insuffisante considération accordée aux enfants mineurs ;
  • les imprécisions quant à la qualification du partage au regard de la fiscalité.

Des propositions pour renforcer la sécurité juridique

Le Conseil supérieur du notariat formule quatre propositions réalistes destinées à renforcer la sécurité juridique :

  • Généraliser entre les praticiens ce que les spécialistes appellent un « circuit court », afin d’éviter pertes de temps et malentendus ; ainsi, après l’établissement du projet de convention et l’écoulement du délai légal de réflexion de quinze jours laissé aux époux, tous les actes nécessaires au règlement du divorce seraient signés successivement : d’abord, dans les cas où cela est nécessaire, l’acte notarié portant règlement du régime matrimonial ; puis, la convention de divorce par acte d’avocats ; enfin, l’acte de dépôt notarié ; de la sorte les époux, entrés dans l’office notarial mariés, pourraient en ressortir divorcés ;
  • Faire homologuer la convention par le juge aux affaires familiales en présence d’un enfant mineur, à défaut de circuit court ;
  • Éviter le « dépôt sec » des conventions, c’est-à-dire l’envoi de l’acte au notaire uniquement au terme de la procédure ; cette pratique peut en effet occasionner des refus tardifs de dépôt de la convention divorce lorsque celle-ci nécessite des corrections ;
  • Clarifier la fiscalité applicable.

Source : Conseil Supérieur du Notariat, Communiqué de presse, 12 sept. 2022

Consultation du rapport ici :

À lire également : Bienvenue au divorce par consentement mutuel électronique (e-DCM) !

  • Divorce par consentement mutuel : le bilan 2022 des notaires

Commenter cet article

Vous pouvez lancer ou suivre une discussion liée à cet article en cliquant et rédigeant votre commentaire. Votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé. Nous ne publions pas de commentaires diffamants, publicitaires ou agressant un autre intervenant.

A lire aussi dans la même rubrique :

Changement de nom de famille en 2022 : état des lieux

Aval du Parlement sur la facilitation du choix du nom de famille S’il était déjà possible de demander à changer de nom de famille, les formalités afférentes étaient réputées être particulièrement complexes. Les personnes concernées devaient notamment se (...)

Lire la suite ...

Le notaire et le régime matrimonial au Niger. Par Ghomo Gueguang, doctorant.

I : Les régimes reconnus par la loi au Niger. Le « régime matrimonial » est constitué par un ensemble de dispositions légales ou conventionnelles qui organise les rapports patrimoniaux entre époux. Néanmoins, le choix des règles gouvernant les (...)

Lire la suite ...

Liquidation de régime matrimonial : la nécessaire prise en compte des mesures provisoires. Par Doctrin’Actu.

En effet, s’il est prévu un maintien des mesures concernant les enfants, ce qui paraît a minima indispensable, il n’est pas clairement fait mention des conséquences de cette réécriture sur les mesures concernant les principaux acteurs du divorce, les (...)

Lire la suite ...

Avocat, notaire et magistrat, leurs regards croisés sur le "nouveau" divorce par consentement mutuel.

Le Village de la justice a réalisé ce retour d’expérience sous forme de « regards croisés » au travers des réponses des professionnels suivants : Côté avocats : Léa Smila, Avocat à la Cour et au Barreau de Paris, et Leslie Bordignon, Avocate au Barreau de (...)

Lire la suite ...