La note de conjoncture du 3ème trimestre 2020 publiée fin janvier par les notaires de France montrait un mouvement de fond sur le marché immobilier avec une belle résilience de celui-ci après cette année 2020 inédite. La toute nouvelle note confirme cette reprise haussière depuis septembre 2020 avec un total de 1 024 000 transactions au 31 décembre 2020, limitant ainsi la baisse des volumes à 4 % sur un an. Et la tendance ne va qu’en augmentant avec un montant cumulé de 1 046 000 transactions à fin février 2021, soit - 2,3 % sur un an.
Un renversement du marché qui semble se confirmer.
Les notaires notent ainsi que « les paramètres habituels du marché restent attractifs », avec également une « appétence des utilisateurs pour le marché immobilier » toujours forte, renforcée par un niveau d’épargne élevé. Il est à noter, dans la continuité des notes de conjoncture précédente, qu’une réorientation de la dynamique demeure puissante.
En effet, il semble désormais clair que « L’Ile-de-France n’est plus la locomotive du marché », en témoigne la chute du nombre de ventes de logements anciens de 12 %. Les prix ont ainsi marqué le pas dès le 3ème trimestre 2020 et l’indicateur des avants-contrats n’a fait que confirmer le ralentissement observé : le prix des appartements anciens amorcerait dès lors un mouvement baissier, passant de 10850 €/m² en novembre 2020 à 10600 €/m² en avril 202. Au contraire, la province tire son épingle du jeu en présentant des chiffres bien plus avantageux : « la quasi-totalité des départements affiche des prix médians en hausse, une tendance qui se généralise également pour les maisons. »
Les Français rêvent de vert et d’espace.
Les Français répondent à cette situation de crise sanitaire et économique en adaptant leurs besoins et leurs envies : le vert, l’ailleurs, l’espace, le calme font partie des top critères. Ceux-ci sont dopés par les prix de certaines grandes villes ou agglomérations, en hausses quasi ininterrompues, qui poussent les utilisateurs au départ, faute de budget suffisant. Les taux sont également une donnée à prendre en compte puisque les notaires considèrent qu’ils ont « atteint leur point le plus bas », ce qui pourrait signifier qu’« ils ne vont plus contribuer davantage à faire entrer de nouveaux acquéreurs potentiels sur le marché. »
Paris/Île-de-France contre province, mais également grandes agglomérations contre moyennes et petites. La situation parisienne, selon la note, n’est pas isolée et la pression des prix se fait aussi sentir dans les autres grandes villes. L’exode a donc lieu et il est relativement facilité par la pratique du télétravail, décuplée pendant la crise sanitaire et fortement encouragée par les pouvoirs publics.
Retrouvez la note ici.
Simon Brenot
Rédaction du Village des Notaires