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Un nouvel équilibre budgétaire pour la formation dans les études notariales

Un nouvel équilibre budgétaire pour la formation dans les études notariales

Depuis le 1er janvier 2025, les études notariales doivent appliquer un nouveau dispositif de participation financière à la formation professionnelle. Ce changement résulte d’un accord de branche signé en décembre 2024 par l’ensemble des organisations syndicales et patronales représentatives de la profession. Portée par une volonté commune de régulation et d’efficacité, cette réforme vise à optimiser la collecte et l’utilisation des contributions versées à l’Opco EP, opérateur de compétences du secteur. Ce dernier avait en effet accumulé des excédents importants ces dernières années, révélant un décalage entre les fonds collectés et les besoins réels du terrain. En réponse, les partenaires sociaux ont acté une refonte des règles de contribution qui se veut plus juste, mieux pilotée et capable de s’adapter à l’évolution des pratiques professionnelles.

Un pilotage conventionnel renouvelé pour une gestion plus souple

Le cœur de cette réforme repose sur un principe simple : encadrer la participation financière des employeurs non plus uniquement par la loi, mais par des accords de branche spécifiques. Concrètement, cela signifie que les taux de contribution peuvent désormais être définis et réajustés dans le cadre de négociations paritaires, offrant une marge de manœuvre bienvenue dans un secteur confronté à des défis de transformation continue. L’avenant n° 59 à la convention collective nationale du notariat [1] vient ainsi compléter le dispositif légal en instaurant une contribution supplémentaire, dont la collecte est elle aussi confiée à l’Opco EP. Cette double logique, contribution légale et contribution conventionnelle, permet de calibrer plus précisément les ressources affectées à la formation, en tenant compte de la taille des structures et de leur capacité contributive.

Des taux différenciés selon la taille des offices :

Taille de l’officeTaux globalContribution légaleContribution supplémentaire
Moins de 11 salariés 0,70 % 0,55 % 0,15 %
11 salariés et plus 1,30 % 1,00 % 0,30 %

L’un des points notables de l’accord réside dans la différenciation des taux selon la taille de l’office. Les structures de moins de 11 salariés bénéficient d’un taux global de 0,70 % de la masse salariale brute annuelle, contre 1,30 % pour les offices plus importants. Ce découpage permet de ne pas alourdir la charge des petites structures tout en maintenant un niveau de financement ambitieux pour les plus grandes. À noter également que les rémunérations versées aux apprentis sont exonérées de la contribution légale, un choix assumé pour encourager l’embauche de jeunes en alternance dans la profession notariale.

Un système de suivi intégré pour assurer transparence et ajustements

Pour éviter tout décalage futur entre ressources collectées et besoins de formation, l’accord instaure un suivi biennal du budget de la formation professionnelle. Le premier bilan est attendu d’ici fin 2026. Cette évaluation régulière permettra d’objectiver l’utilisation des fonds, d’anticiper les évolutions des besoins en compétences, et d’adapter les taux de contribution en conséquence. En mettant en place ce mécanisme de gouvernance dynamique, les signataires entendent garantir une plus grande transparence financière, tout en renforçant la qualité des formations proposées dans le notariat.

Un dialogue social moteur de la modernisation du secteur

Ce nouvel accord est le fruit d’un dialogue social constructif et largement consensuel. Il a été signé par les organisations patronales (CSN, SNN et UNNE) et les organisations syndicales (UNSA, CFTC-CSFV, SNCTN, CFE-CGC, CGT, et FGCEN-FO), illustrant une volonté partagée de professionnaliser encore davantage les pratiques RH dans les études notariales. En s’appuyant sur une architecture conventionnelle souple et réactive, cette réforme ancre durablement la formation continue dans le quotidien des professionnels du notariat, tout en veillant à une gestion raisonnée des contributions financières.

À lire également : Formation continue des notaires : obligation et gage de qualité.


Notes :

  • Un nouvel équilibre budgétaire pour la formation dans les études notariales

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