« Le logement a été, reste et restera au cœur des préoccupations des franciliens. » Cette formule de Cédric Blanchet, président de la Chambre des Notaires de Paris, décrit bien la place prise par le logement depuis le début de la crise sanitaire en tant que valeur-refuge.
Plus précisément, les chiffres communiqués par les notaires du Grand Paris dans leur note témoignent de plusieurs tendances :
Au fil des trimestres et suite à la crise sanitaire, les évolutions des attentes de la clientèle semblent donc se confirmer, avec un moindre intérêt pour l’Ile-de-France et le cœur de l’agglomération, et un regain d’intérêt pour la maison qui affiche toujours les hausses de prix les plus importantes de la région (+5,1% en un an) au 2e trimestre 2021.
En un an, le prix des appartements a augmenté d’environ 4% en Petite comme en Grande Couronne au 2e trimestre 2021.
Dans Paris, depuis un an, les prix ont fait une pause et oscillent dans une fourchette comprise entre 10 600 € et 10 800 €. Au 2e trimestre 2021, le prix au m2 ressort à 10 650 €, à un niveau équivalent à celui qui était observé un an auparavant (-0,2%).
Pour le reste de l’Ile-de-France, la situation est très différente avec une prolongation de la tendance haussière, même si la hausse des prix a été plus modérée au printemps.
Les ventes du 2e trimestre 2021 sont pratiquement aussi élevées (-3%) qu’au 2e trimestre 2019, meilleure année au total des séries historiques des notaires qui remontent jusqu’en 1996. Les ventes de logements anciens ont progressé de 13% par rapport à la moyenne des 2es trimestres de ces 10 dernières années.
L’avenir du marché immobilier dans les prochains mois n’est pas figé par les tendances décrites. En effet, de nombreuses questions demeurent : Quels taux d’intérêts ? Quelle capacité d’accès au crédit des ménages ? Quelles attentes en termes d’habitat et de localisation ?
La donnée de la crise sanitaire et économique est désormais prise en compte par les acquéreurs, même si les indicateurs de la santé économique du pays semblent indiquer une reprise franche.
Néanmoins, comme le rappelle la note, « À plus long terme, on ne peut s’empêcher de redouter les conséquences éventuelles de la fin des politiques monétaires et budgétaires expansionnistes actuellement à l’œuvre. » Affaire à suivre...
Retrouvez l’intégralité de la note de conjoncture ici.
Simon Brenot
pour la Rédaction du Village des notaires