IMMOSTAT est un groupement d’intérêt économique (GIE) regroupant les grands acteurs de l’immobilier d’entreprise français (BNP real Estate, CBRE, JLL et Cushman & Wakefield). Le groupement produit régulièrement des statistiques sur le nombre de transactions (ventes et locations) et les prix.

Une conjoncture difficile

Demande placée en bureaux en Île-de-France

Source : Immostat

Pour le premier semestre 2024, la demande placée de bureaux en Île-de-France, qui correspond au volume des transactions locatives et des ventes aux utilisateurs, s’est établie à 853 300 m². Ce chiffre représente une baisse de 5 % par rapport au premier semestre 2023. Sur le 2ᵉ trimestre 2024, la demande placée a totalisé 408 700 m² s’inscrivant ainsi en baisse de 9 % par rapport au 2ᵉ trimestre 2023.

Montants investis en immobilier d’entreprise en Île-de-France

Source : Immostat

Le montant total des investissements en immobilier d’entreprise au premier semestre 2024 a atteint 1,9 milliard d’euros, ce qui représente une baisse de 57 % par rapport au premier semestre 2023. Sur le 2ᵉ trimestre 2024, les montants totaux investis se sont élevés à 1,0 milliard d’euros, soit une diminution de 49 % par rapport au 2ᵉ trimestre 2023.

Les vents sont actuellement défavorables pour l’immobilier d’entreprise.

Prix des investissements en bureaux "actes en main" en €/m²

Source : Immostat

La diminution de la demande se traduit par une baisse des prix. En effet, le prix moyen des bureaux achetés en Île-de-France au cours du 2ᵉ trimestre 2024, tous types confondus, atteint 5 800 €/m² (droits inclus), en chute de 23 % sur un an. Les prix sont désormais inférieurs de 30 % à leur pic du 1ᵉʳ trimestre 2021 (8 340 €/m²). Ils retrouvent ainsi leurs niveaux de 2015.

Hausse de la vacance et stabilisation des loyers

Offre immédiate de surfaces de bureaux par trimestre

Source : Immostat

L’offre immédiate de bureaux qui correspond à l’ensemble des surfaces disponibles à la location et à la vente, atteint à la fin du 1^er semestre 2024 un niveau jamais inégalé depuis le début du suivi statistique du GIE. Ainsi, au 30 juin 2024, l’offre immédiate de bureaux en Île-de-France s’établit à 4 983 000 m², en hausse de 11 % par rapport à son niveau il y a un an.

Pour l’instant, la diminution du nombre des transactions et des prix a peu d’impact sur les loyers pratiqués. Ainsi, sur la base des transactions réalisées au cours du 2ᵉ trimestre 2024, le loyer facial des bureaux atteint en moyenne :

• 441 € HT hors charges/m²/an pour les biens de seconde main, soit une hausse de 3 % sur un an ;
• 429 € HT hors charges/m²/an pour les biens neufs ou restructurés, soit une baisse de 1 % sur un an.

Source : Immostat

Le loyer facial correspond à la valeur inscrite au contrat de bail. Elle ne tient pas compte d’éventuelles mesures d’accompagnement. Ces mesures, prises au profit du locataire, peuvent concerner :

• des franchises de loyers ;
• des travaux ;
• des loyers progressifs ;
• des mises à disposition.

Le taux d’accompagnement a atteint 25,8 % à la fin du premier trimestre 2024.

Autres statistiques pour la France entière

Pour la France entière, le montant total des investissements en immobilier d’entreprise s’est établi à 4,1 milliards d’euros sur le premier semestre 2024, ce qui représente une diminution de 39 % par rapport au premier semestre 2023. Sur le 2ᵉ trimestre 2024 uniquement, la demande placée s’est affaissée de 29 % par rapport au 2ᵉ trimestre 2023. Les montants investis ont atteint 2,1 milliards d’euros.

La demande placée d’entrepôts logistiques d’une surface supérieure à 5 000 m² au premier semestre 2024 a totalisé 1 391 000 m², dont 1 186 400 m² en régions et 204 700 m² en Île-de-France. Par rapport au premier semestre 2023, ce résultat à l’échelle nationale s’inscrit en baisse de 24 %. Sur le 2ᵉ trimestre 2024 uniquement, la demande placée en entrepôts s’est contractée de 6 % par rapport au 2ᵉ trimestre 2023 et a atteint une surface de 676 100 m².

Pour aller plus loin :

 Résultats Immostat du 2ᵉ trimestre 2024 pour l’immobilier d’entreprise.
 Notre article : Les SCPI sont toujours dans une période de fortes turbulences.