Un attrait persistant pour l’accès à la propriété

Pour 87% des Français, être propriétaire de son logement est quelque chose de rassurant, notamment concernant l’assurance d’avoir un toit et une certaine sécurité financière permettant de bénéficier d’une somme d’argent en cas de nécessité. L’accès à la propriété est une aspiration pour 77% des Français, voire une nécessité de nos jours (76%).
La propriété immobilière est également vue comme une solution pour transmettre un héritage à ses enfants, pour 85% des répondants.

Dans l’imaginaire collectif, l’investissement locatif est attractif en raison de son image rassurante et lucrative. Ce serait d’ailleurs une condition pour pouvoir mettre de l’argent de côté (68%).
Pour 77% des Français, c’est une bonne manière d’investir son argent et de faire des bénéfices (73%). 67% aimerait pouvoir l’envisager s’ils en avaient les moyens…

Seulement 26% du panel de l’enquête ont pour projet d’acquérir un bien pour en faire un investissement locatif. On notera également que 46% des locataires souhaiteraient éventuellement devenir propriétaire de leur logement principal, dont 11% dans les 12 prochains mois.

L’investissement locatif, une fausse-bonne idée ?

En dépit de cet attrait pour la propriété, bon nombre des répondants à l’enquête savent qu’il n’y a pas que des avantages à être propriétaire... :

• c’est quelque chose de compliqué à accomplir aujourd’hui (76%) ;
• un frein à ses envies (changer de ville, de travail, etc.) (37%) ;
• quelque chose de pénible et de compliqué à gérer au quotidien (31%).

Par ailleurs, 48% des répondants trouvent cet investissement risqué. 22% ont retardé, voire annulé, un projet d’achat immobilier au cours des douze derniers mois. Les chiffres des notaires sur les ventes le montrent très clairement d’ailleurs.
Selon les sondés, nous sommes dans une mauvaise période pour :

• faire un investissement locatif (64%) ;
• vendre un bien (65%) ;
• acheter un bien pour en faire sa résidence principale (69%) ;
• obtenir un prêt afin de faire un achat ou un investissement immobilier (80%).

La location immobilière, un parcours semé d’embuches ?

Bien que perçu de manière globalement positive, l’investissement locatif se révèle être une démarche complexe dans la réalité. Même si les Français sont confiants quant à la recherche d’un locataire, ils anticipent ou se heurtent à de nombreux obstacles.

Au regard des éventuelles difficultés qui pourraient survenir dans l’acquisition d’un bien pour un investissement locatif, les Français estiment qu’il est tout aussi complexe que l’acquisition d’une résidence principale (44%). Certains même pensent qu’il est plus compliqué d’effectuer un investissement immobilier pour le mettre en location que pour en faire sa résidence principale (37%).

Il serait ainsi difficile de :

• déceler les vices cachés du bien (76%) ;
• de faire confiance au locataire (73%) ;
• d’obtenir les fonds nécessaires pour investir (72%) ;
• de faire les travaux, rénovations et aménagements pour (re)mettre le logement aux normes actuelles de location (62%) ;
• de gérer la relation avec le locataire au quotidien (60%) ;
• de trouver le bien dans lequel investir (59%) ;
• de faire les travaux, rénovations et aménagements nécessaires pour rendre le logement attractif pour un locataire (57%) ;
• de trouver toutes les informations nécessaires pour effectuer un investissement sereinement (55%).

À lire sur Le Village des Notaires et Experts du Patrimoine : Constat de conformité locative : un nouvel outil de sécurisation du bail.

Mais alors, quel serait le bien locatif idéal selon les Français ?

Dans l’hypothèse où les répondants à l’enquête viendraient à acquérir un bien locatif, le logement idéal se situerait au centre-ville d’une grande ville (38%) ou bien dans une commune de taille moyenne (30%). Pour 19%, ils souhaiteraient que le bien soit plutôt en banlieue d’une grande ville, et dans une proportion moindre en zone rurale (13%).

Concernant la proximité avec leur résidence principale, ils préfèreraient que le bien locatif se situe dans une ville proche et accessible sans difficulté (56%) ou dans la même commune (36%). Etonnamment, 7% souhaiteraient que l’investissement locatif envisagé soit à plus de 100 km de leur résidence principale.

Pour trouver le bien qui leur convient, les Français sont 66% à se tourner vers une agence immobilière traditionnelle, 49% en faisant leurs recherches seuls sur les sites d’annonces, 40% à faire appel à un conseiller indépendant ou un expert en investissements et 26% à se diriger plutôt vers une plateforme immobilière 100% en ligne.

En somme, pour trouver le bien idéal pour un investissement locatif, plusieurs critères entrent en compte, notamment :

• l’emplacement (38%) ;
• l’absence de travaux à prévoir sur les 10 prochaines années (35%) ;
• le prix au m² (32%) ;
• la facilité à louer (31%) ;
• un rendement locatif élevé (28%) ;
• un potentiel de plus-value à la revente (24%) ;
• la possibilité de se projeter soi-même comme habitant dans le logement (21%) ;
• l’état de la copropriété et du voisinage (21%) ;
• l’impact environnemental (DPE, classe énergétique, respect des normes, etc.) (20%) ;
• l’offre de bien où tout est inclus (la recherche, l’acquisition, le plan de financement, la recherche de locataire et la gestion locative) (15%) ;
• la présence d’éléments distinctifs (baignoire, espace extérieur, mezzanine, etc.).

À lire sur Le Village des Notaires et Experts du Patrimoine : Rénovation des passoires thermiques : le calendrier gouvernemental est-il réaliste en zone rurale ?

Les Français, bien informés en matière de consommation énergétique des logements ?

Quitte à payer le bien plus cher, 70% du panel se tourneraient vers un bien locatif neuf ou rénové afin qu’il réponde aux exigences des nouvelles normes environnementales et pour ne pas avoir à effectuer de travaux de rénovation. Néanmoins, ils sont une minorité à être suffisamment informés sur la consommation énergétique des logements.

Ils affirment ainsi bien connaître :

• les critères qui définissent une "passoire thermique", c’est-à-dire les logements qui sont mal isolés et créent du gaspillage d’énergie (47%) ;
• la signification des indicateurs qui sont présent dans la fiche d’identité des biens mis à la vente (DPE, classe énergétique, empreinte carbone, etc.) (43%) ;
• les solutions qui existent aujourd’hui pour être accompagné dans la rénovation énergétique de son logement (38%) ;
• les législations actuelles concernant les logements qui gaspillent de l’énergie (35%).

Malgré une méconnaissance concernant la consommation énergétique des logements, seulement 14% seraient prêts à investir dans un logement classé F ou G en d’un point de vue énergétique (DPE) contre 34% pour un logement D ou E et 85% pour un logement classé A, B ou C. Notons tout de même que 15% des Français pourraient acquérir un logement pour lequel la classe énergétique n’est pas renseignée.

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